Tricornes et bonnet à poils !

Deux nouveaux régiments de cavalerie viennent aujourd'hui renforcer le corps de Môsieur d'Avanti qui comptera à terme, six brigades. Cette unité est issue de deux régiments prestigieux : Colonel-Général Cavalerie et Cuirassiers du roi Cavalerie et formeront donc la "brigade de Colonel-Général".

   

Planche de Rigo

Le régiment des cuirassiers du roi ci-dessus, vient au huitième rang de préséance, supplanté dans la hiérarchie des honneurs de la cavalerie française par Colonel-Général Cavalerie, qui prend la première place. En effet, ce dernier, fondé en 1635, était d'abord un régiment à recrutement allemand, mais il devient la propriété d'Henri de la Tour d'Auvergne (dit Turenne), et se francise en 1657, prenant le premier rang de la cavalerie à la nomination du maréchal comme Colonel-Général de la cavalerie "légère" française.

Colonel-Général Cavalerie

 

Guidon du régiment

 

Ce régiment - qui deviendra le 1er Régiment de cuirassiers sous l'Empire - est donc le plus prestigieux de la cavalerie "légère" française. C'est à dire de la cavalerie de ligne en fait, car "léger" vient de "Chevau-légers", terme désignant les cavaliers qui accompagnaient les "gens d'armes" (gendarmes) plus lourdement armés, au Moyen-Âge et à la Renaissance. Il est la propriété du Colonel-Général de la cavalerie qui en 1740 est l'arrière petit-fils de Turenne. Le régiment participe pendant la Guerre de Succession d'Autriche à la prise de Prague, à la bataille de Dettingen, à celles de Fontenoy, Raucoux, Lawfeld puis au siège de Maastricht en 1748.

L'uniforme est rouge à distinctive noire. Les boutons et galons sont or. La culotte est chamois. Le tapis de selle et les fontes du cheval sont rouge, avec un galon en damier noir et blanc, très joli mais dur à faire en 15 millimètres, le travail fut intense...

Détail : les chevaux sont gris à la compagnie colonelle.

 

 

Cuirassiers du roi

Planche de Lucien Rousselot

 

Guidon du régiment

Levé en 1638 pendant la Guerre de Trente Ans, c'est le seul régiment de la cavalerie française à avoir conservé la cuirasse complète (plastron et dossière). Cette unité se distingue en outre, par le port du bonnet à poil. L'adoption de ce couvre-chef - réservé aux unités d'élite - semble dater de la Guerre de Succession d'Autriche, mais sa date d'introduction reste imprécise et il ne conservera pas longtemps cet attribut semble t-il.

Le régiment participe à la bataille de Dettingen, puis il est à celle de Fontenoy où il charge vigoureusement la colonne britannique aux côtés de la Maison du Roi et des carabiniers. Il est à Raucoux et aussi à Lawfeld.

En 1803, le régiment (devenu 8e Régiment de cavalerie sous la Révolution) sera en concurrence pour l'attribution du premier rang de l'arme des cuirassiers, nouvellement créée, et le contentieux restera longtemps une source de conflits entre les deux unités, les ex-cuirassiers du roi conservant à leur grand désarroi le huitième rang, eux qui revendiquait le premier... 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est à noter que les figurines Old-Glory concernant cette référence comprennent quelques erreurs : des guêtres au lieu des bottes de cavalerie, le fusil de dragons au lieu de la carabine (??). Il semble que chez Old Glory, les graveurs aient effectué un mélange entre les grenadiers à cheval de la Maison du roi et les cuirassiers du roi...  Bon, cela n'est pas trop gênant, certains diront que je chipote, mais je voulais le faire remarquer.

                    La brigade de dos

 

On distingue bien les dos de cuirasse en acier poli, caractéritiques du régiment des Cuirassiers du roi.

 

Une bien belle brigade avec des uniformes très différents au sein de cette unité. La prochaine brigade de cavalerie sera plus sobre.

la brigade en colonne

 

Bilan figurines : 8.

Bilan rénovations : 0.

Bilan bâtiments : 0.

Ludiquement vôtre, 

Prince Fafa